Je suis partie faire une retraite en silence. Une semaine sans parler, à méditer, face à soi.
On devrait tous prendre ce temps.
C’était en 2019 et sur le coup, je n’ai pas assumé, même auprès de mes proches.
Je leur ai dit que je partais faire un stage de yoga.
Plus simple, plus conventionnel, plus acceptable.
Parce que je sais toutes les idées reçues qu’il y a derrière. Que certains confondent méditation 🧘♀️ et lévitation 🌅.
(Je te rassure tout de suite : ma tête ne touche pas le plafond tous les matins au réveil.)
Bref.
Je n’arrivais pas à leur dire que j’allais passer une semaine sans parler, à méditer 8 heures par jour, à prendre les repas en silence, à partager un dortoir en silence. Le tout en groupe, guidé par des animateurs.
Une retraite laïque organisée sur le site de l’Abbaye de Landévennec. Les moines bénédictins comme voisins, et un site exceptionnel comme terrain de jeu.
But why ?
Chacun ses raisons.
Moi c’était me retrouver, faire une pause, avoir enfin du temps pour y voir clair dans ma vie.
Je n’ai pas suivi toutes les consignes, mon côté « je fais c’que j’veux » 🙃…
J’ai beaucoup écrit. Jour après jour. Mon ressenti, mes états d’âmes.
On ne va pas se mentir, c’est loin d’être confortable.
Être face à soi et ne plus pouvoir te mentir.
Ni masque, ni armure.
Ni statut social.
Ni paillette.
Et pourtant…
Depuis j’en fais au moins une fois par an.
Là ça fait neuf mois et je sens que ça me manque.
Une semaine, une fois par an, face à soi.
Ça devrait être remboursé par la Sécu.
🦋